‘Ashka Pagrachu los Kichwas’ – par les enfants

L’idée de faire une excursion en Amazonie nous trottait depuis un moment, et nous ne savions pas dans quel pays nous pouvions vivre cette immersion. L’Amazonie, c’est un tiers de l’Amérique du Sud, nous ne pouvions pas la louper!!!

Nous n’étions pas véhiculés en Bolivie, et au Pérou et en Colombie, il faut prendre l’avion et nous sommes nombreux donc ça coûte très cher. Les parents arrêtent leur choix sur l’Equateur.

Avec toutes les recherches de Maman sur Internet, nous avions plein de pistes dans des lodges très luxueux qui promettaient de voir tout plein d’animaux… mais ça manquait pour nous de vrais gens, donc nous avons décidé de partir en Amazonie profonde chez les Kichwas avec une association « Indillama Yaku » qui fait la promotion du tourisme éco-responsable avec une communauté Kichwas aux portes du parc Yasuni.

Cette association est gérée par deux Kichwas natifs de cette région, Victor et son papa Gerardo, et il y a une coordinatrice française Ophélie avec qui les parents ont beaucoup échangé pour préparer le programme. Nous ne savions rien du tout avant de partir, c’était la grande inconnue pour 4 jours et 3 nuits.

Nous avions deux solutions, soit nous allions jusque Pompeya avec Poupoule, mais ça faisait un grand détour aux portes de l’Amazonie, soit nous laissions Poupoule à Tena chez Gérardo et allions ensuite en bus de nuit jusque Pompeya, nous avons choisi la deuxième solution.

Donc, on arrive en fin de journée à Tena, on retrouve Gérardo, qui nous paraît déjà très sympa et nous nous préparons pour le départ pour 6h de bus à 23h30. L’association prévoit des bottes de pluie pour tout le monde, mais ils n’ont pas la taille des filles, c’est Gérardo qui emmène Margot et Louison au marché pour acheter des bottes à leurs tailles. Louison aura de belles bottes violettes, elle est ravie! Nous préparons Poupoule pour 4 nuits sans nous, elle sera surveillée par tous les voisins, les parents sont rassurés.

Nous partons donc en pleine nuit pour prendre le bus, ce sera un bus standard comme les bus de l’école, les sièges se baissent un peu mais pas trop… on se demande comment on va réussir à bien dormir. Gaspard se met avec Gérardo, Margot avec Papa et Louison avec Maman. Il fait très très chaud, nous roulons portes et fenêtres ouvertes, mais nous nous endormons très vite. On dort bien sur nos oreillers « adultes ». Nous arrivons à 5h du matin à Pompeya, et la pirogue n’arrive qu’à 6h30. Le chauffeur de bus est très sympa, il nous laisse son bus pour terminer notre nuit, alors que tous les autres passagers sont descendus.

Quand nous nous réveillons enfin, nous sommes au port de Pompeya, c’est un tout petit port de rien du tout avec un marché le samedi matin. Ce port a été construit par les pétroliers pour acheminer les camions citerne d’une rive à l’autre du Rio Napo. C’est le point de départ pour nous! Nous rencontrons sur place un des membres de la communauté qui sera notre guide pour les 4 jours, il s’appelle Silvio. Il ne parle pas anglais, mais parle espagnol, assez pour nous comprendre tous les 5, on a fait beaucoup de progrès depuis 3 mois.

La pirogue arrive, elle décharge des familles qui viennent vendre leurs produits au marché, nous sommes nez à nez avec une bassine remplie de vers… Beurk… Heureusement que nous n’avons pas encore pris notre petit déjeuner! La montée dans la pirogue est déjà une épreuve, nous n’avons pas d’équilibre et nous tanguons beaucoup. Ils doivent avoir l’habitude les capitaines de pirogue parce qu’ils ne sont pas inquiets du tout. Le trajet dure une trentaine de minutes, nous sommes comme Tintin dans l’Oreille Cassée, nous ne voyons aucune maison sur les rives du fleuve, que des arbres. Le fleuve est très très large et il y a beaucoup de débit, depuis Iguazu, nous n’avions pas vu une rivière aller si vite. Quand les navettes des pétroliers passent, nous tanguons beaucoup, ils vont super vite, alors que nous descendons le fleuve très doucement.

A un moment, la pirogue fait demi tour et s’approche de la rive, nous sommes arrivés. Enfin, on pensait, mais il nous faut encore marcher un kilomètre dans la mangrove. Carlos, notre deuxième guide arrive avec des bottes pour Papa et Maman, mais il n’a pas compris que Maman chaussait du 41… Elle fera donc la route avec ses baskets. Au milieu de la mangrove, ils ont crée un chemin sur des planches posées sur des rondins de bois. C’est un volontaire français qui est venu aider la communauté. Maintenant, on met 20 ou 25 minutes à parcourir le kilomètre, avant cette installation, les Kichwas marchaient dans l’eau et la boue, ça prenait beaucoup plus longtemps. Certains passages sont instables, mais on ne craint pas de mettre les pieds dans l’eau, il n’y a pas beaucoup de fond (un mètre à peine).

Au bout du chemin, nous arrivons à la petite lagune que nous allons traverser en pirogue. C’est périlleux de grimper sans chavirer. Carlos nous monte avec Papa et il dirige la pirogue au milieu des roseaux. Il y aura un deuxième voyage avec Maman, Gérardo et Silvio. Le village est tout proche, encore 200 mètres sur les rondins et nous y sommes.

Nous arrivons à la maison qui est dédiée aux voyageurs, elle est très grande et est en deux parties. Une partie pour la cuisine et la salle à manger, et de l’autre coté les chambres. Papa et Maman seront à l’étage dans la chambre matrimoniale et nous serons dans le dortoir en bas dans des lits superposés avec Gérardo. Il y a des hamacs dans la maison. Pour la salle de bains, la douche est dans une cabane en bas, et les toilettes sont au fond du jardin. Ce sont des toilettes sèches, avec un petit bidon avec de l’eau et du savon pour se laver les mains. C’est la meilleure vue qu’on ait eu de tout le tour du Monde. On adore!

Nous commençons notre installation, ça va vite, nous n’avons pas beaucoup d’affaires à déballer, on prépare nos lits avec Jessica et Pamela qui seront aussi nos cuisinières pour le séjour et on part prendre le petit déjeuner. Ici, on mange beaucoup de bananes, des jaunes sucrées qu’on mange comme des fruits, à tous les repas si on veut et des vertes qu’on prépare en beignet comme des frites, c’est trop bon. Louison et Margot commencent à aider Pamela et Jessica, elles ne parlent que peu espagnol, mais quand on veut aider, avec des gestes, ça suffit.

Après le petit déjeuner, nous allons visiter la maison d’Augustin et de sa famille. Augustin est le doyen de la communauté, et c’est le papa de Sylvio. Il habite avec sa femme Gladys et leurs enfants et petits enfants. Nous ne savons pas à combien ils vivent dans la maison, mais pour le verre d’accueil, nous sommes 30! C’est une grande pièce à vivre, avec la cuisine en terrasse où il y a le feu toute la journée, et au fond, une pièce fermée qui sert de chambre. Chaque poutre peut accueillir des hamacs, on suppose qu’ils dorment aussi dans la grande pièce le soir, au chaud avec le feu qui éloigne les moustiques. Il y a des enfants de tous les âges, et même si c’est compliqué de monter dans la maison avec les escaliers en bois, tout le monde y arrive bien. La maison donne sur le vide, mais pas de grille pour retenir les petits. Il y a une petite fille de l’âge de Margot qui tient son petit frère d’un an en écharpe, on n’a jamais vu ça en France. Les bébés têtent leur maman jusqu’à 18 mois, ils ne s’embêtent pas avec des biberons!

Il n’y a pas l’eau courante, alors tout se cuisine avec de l’eau de pluie qui est bouillie. Le jardin est plein de fruits (bananes, mangues, papayes, ananas), ils ont un petit étang où ils pêchent et des poulets. Ils ne vont presque jamais au supermarché, ils ont tout à portée de main, et puis c’est écolo!

L’après midi, après le déjeuner, on fait une petite sieste dans les hamacs, et ensuite, nous allons pêcher et nous baigner dans la lagune. Il fait super beau! Comme c’est le week-end, les autres enfants du village sont là aussi pour jouer et participer. Sylvio prépare la pêche pour nous aider. Comme nous ne sommes pas très doués, il casse une termitière pour attirer les poissons. Nous les voyons nager et sauter hors de l’eau, il n’y a plus qu’à les attraper. Mais ça ne va pas être si facile que ça.

Au final, nous n’attraperons que 5 tout petits poissons… Mais nous en sommes très fiers! Le soleil ne va pas tarder à se coucher, nous avons encore le temps pour une baignade avec les autres enfants, c’est trop bien.

Le soleil est couché maintenant, c’est le temps de la douche à la lampe frontale et la préparation du dîner. On dîne tôt, à la bougie, c’est super beau.

Il y a encore des choses de prévues ce soir… Une randonnée de nuit aux abords du village. Nous y verrons des grosses araignées, des sortes de gros cafards, des énormes chenilles et des scolopendres… Beurk! Nous nous endormons facilement, même en sachant toutes ces bébêtes autour de nous. La famille de Pamela dort dans la cuisine juste à coté de nous, nous nous sentons protégés en cas d’attaque de bêtes.

Au petit matin du deuxième jour, nous sommes étonnés de voir toute la boue autour de la maison. C’est là que les parents nous demandent si nous avons entendu l’orage toute la nuit… Eux oui apparemment, nous, rien du tout!

Aujourd’hui, nous avons encore un grand programme, nous allons randonner dans la jungle et irons même jusqu’au parc Yasuni juste à coté. Nous nous équipons pour la pluie, avec nos Kways et nos bottes. Nous passons dire bonjour à Augustin et sa famille, et Sylvio nous emmène avec lui. La fille de Silvio « Nubia », à peine 6 ans, enfile ses bottes et nous suit. On sera 4 enfants et 4 adultes.

Au début, le chemin est facile, puis ça se complique un peu avec toute la pluie qui est tombée, nous avons beaucoup de petites rivières à passer, parfois sur des bouts de bois, parfois sur le dos des parents parce que sinon, nous en aurions plein les bottes. Nubia est impressionnante, elle n’a peur de rien, elle est trempée de la tête aux pieds, ses bottes sont pleines d’eau et elle avance bien plus vite que nous tous réunis.

Dans la jungle, il a beau pleuvoir encore, nous ne sentons plus les gouttes, nous sommes bien protégés par les feuillages des grands arbres. Sur le chemin, Sylvio et Gerardo nous expliquent quelques plantes pour se protéger des moustiques ou pour panser des plaies. Nous sommes complètement perdus au bout de 300 mètres, et eux sans carte et sans chemin, ils avancent. Nous arrivons finalement au bout de la forêt après deux bonnes heures de marche, nous retrouvons Carlos qui nous attend avec une pirogue pour aller plus loin sur le Rio et atteindre enfin le Parc Yasuni.

147 Equateur Amazonie

Une fois montés dans la pirogue à moteur, nous remontons pendant 20 minutes un affluent du Rio Napo pour atteindre le parc national. On s’amuse avec des feuilles dans l’eau, et on essaye de voir quelques animaux, on trouve des tortues trop mignonnes. Carlos nous trouve aussi une jolie mygale sur le fleuve… BRrrrr. Hé oui, les mygales savent aussi nager.

Le parc Yasuni, c’est une réserve de 10000 kilomètres carrés, c’est une des 44 zones que l’Equateur a décidé de protéger. Au total, les zones protégées représentent 20% du pays, c’est énorme et c’est très bien! La zone du parc est pourtant menacée par l’exploitation pétrolière de la région. Même si les entreprises de pétrole ont crée des ports et financé des écoles, c’est la bio diversité du lieu qui est en danger. Les familles que nous avons rencontré n’ont pas eu de problèmes mais il y a des maladies nouvelles qui arrivent avec le pétrole et des oléoducs traversent la jungle. Cela embête les animaux et les hommes aussi.

Nous marchons une bonne heure et demie dans le parc avant de retrouver notre pirogue pour le chemin retour. Nous entendions des cris bizarres dans la jungle, c’était Silvio qui appelait le pilote du bateau pour qu’il nous retrouve, il n’y a pas de ponton, on fait l’équilibriste pour remonter dans la pirogue et repartir. Sur le chemin du retour, nous avons une collation pour nous redonner un peu de forces. Le retour se fait en 45 minutes et on revient là où on nous a déposé la veille. Le chemin paraît plus facile, mais il est tout cassé avec les pluies de la nuit, on termine les pieds dans l’eau, pas grave, nous sommes presque arrivés.

A la maison, les filles nous ont préparé un très bon déjeuner, nous aidons un peu pour les beignets de bananes, c’est rigolo de les couper et de les écraser après.

Nous faisons un petit temps calme avec les enfants, on commence un concours de dessins. Nous avons apporté un cahier et des feutres et nous dessinons ce que nous avons vu en voyage. Comme Nubia n’a jamais vu la mer, on lui dessine la plage et on essaye de lui expliquer comment c’est avec des gestes.

Pour la fin d’après midi, nous avons un atelier « chocolat ». Nous avons vu les arbres dans le jardin, et Daniel vient nous expliquer comment on fait du « vrai cacao ». C’est cool parce que demain au petit déjeuner, nous aurons des crêpes au cacao, on salive déjà!

Le cacao, c’est plusieurs étapes, nous avons tout vu depuis le début. Depuis le fruit de l’arbre jusqu’à la pâte de cacao. Daniel apporte un saladier de fèves de cacao déjà séchées qu’il met dans une poêle pour les torréfier, c’est à dire les chauffer pour enlever toute l’eau qu’il y a dedans. Une fois toutes les fèves sèches, il faut les éplucher une à une, et toutes les passer dans le moulin pour faire une poudre. Ensuite, on met dans une poêle avec du lait (un peu) et du sucre (beaucoup beaucoup). On réchauffe le tout doucement jusqu’à ce que ça devienne une pâte un peu crémeuse. Et voilà! Maintenant, place à la dégustation!

C’est la fin de la journée déjà, cela passe tellement vite. Pendant que les cuisinières nous préparent un bon dîner, Maman fait un spectacle de magie comme Gontran lui a appris. Tous les enfants sont dingues, et les adultes aussi : Pamela et Jessica en tête! C’est un très bon moment où on rigole beaucoup! Ce sont les derniers moments avec les enfants, ils ont école demain

Après le repas, une nouvelle expérience nous attend… Nous allons faire de la pirogue, de nuit, dans la lagune pour voir les caïmans. Oui, oui, des caïmans, là où nous nous baignons depuis deux jours. Nous montons à 7 dans la pirogue, là où la veille nous n’étions que 4 maximum… Ça tangue, ça tangue… Nous avons tous notre frontale mais il est difficile de voir alors seul Carlos garde sa petite lampe, et Silvio navigue dans le noir total. Papa, Maman et Gaspard verront des yeux rouges de caïmans, mais pas les filles. Nous ne faisons qu’un petit tour parce que Maman a un peu peur. Nous rentrons à la maison et au dodo! Demain, on se lève tôt pour aller travailler dans les champs avec les familles, ça va encore être chouette!

Pour notre dernière journée complète, nous n’aurons pas de copains avec nous, ils sont à l’école. D’ailleurs, le matin, avant de partir à 7h45, ils viennent tous nous dire bonjour, c’est trop sympa. Ils sont tous beaux avec leurs uniformes et leurs chaussures toutes blanches. On se demande comment ils font pour les garder propres, nous, ça fait deux jours que nous sommes là et nous sommes tout crottés.

Nous commencons après le superbe petit déjeuner (des crèpes au chocolat), avec la visite des champs de café et de cacao. En fait, chacun quand il passe dans un champ récolte ce qui lui paraît bon à être récolté et apporté à la maison d’Augustin. Nous avons donc machettes et sacs pour tout ramasser et couper. On adore!

Nous allons déposer notre récolte, prenons quelques branches de yuka (manioque) au passage et revenons à la maison pour le déjeuner. Sur la route, Gérardo nous ouvre une plante qui ressemble à un leetchi d’extérieur mais à l’intérieur, il y a une petite pâte, qui, quand on la mouille devient une peinture. C’est avec ça que les indigènes préparaient leurs peintures de guerre. Gérardo se laisse maquiller, il a une tête trop drôle, et nous aussi!

En revenant à la maison, nous prenons nos branches de yuka que nous allons planter dans le jardin derrière. On en profite pour récolter une partie de la production du jour. On fera des frites de yuka le soir, youpi, c’est trop bon. Le yuka, c’est hyper facile, tu fais un trou, tu mets la branche coupée, comme ça dedans, tu refermes et 7 mois après tu récoltes. Il fait tellement chaud et humide que tout pousse tout seul là bas. Ils ne sont pour autant pas agriculteurs, ils ne produisent que pour la consommation de la communauté, seul le café et le cacao sont vendus au marché, le reste est partagé entre les familles.

En fin de matinée, on revient à la maison pour le déjeuner. Une fois de plus, c’est délicieux. Ce sera des fèves de cacao blanc en brochette avec du riz et des légumes. On se régale à tous les repas. Au début du séjour, nous mangions sur la table, mais elle ne peut accueillir que 6 personnes et on tournait le dos à tout le monde, alors, on a décidé de faire comme eux ils font, mettre une feuille de bananier par terre en guise de nappe et on a pu déjeuner à 10 avec les cuisinières. C’était très sympa de partager.

On a beaucoup aimé aussi le fait qu’ils n’utilisent pas de plastique, nous avons des verres comme à la maison, tout est réutilisable. Maman nous explique que c’est aussi le travail qu’a fait l’association avec les familles, c’est à dire leur apprendre à faire du tourisme responsable et raisonné.

Il se remet à pleuvoir encore, alors Maman donne un coup de main pour la vaisselle. On les entend rire toutes les trois. Maman est de loin celle qui se débrouille le mieux en espagnol, et elle mime beaucoup les choses. Elle pose beaucoup de questions sur l’éducation des enfants, la place des femmes dans la communauté. Elle nous explique qu’elle est très agréablement surprise de ne jamais entendre crier, notamment sur les enfants qui sont tous, c’est vrai, très sages. Les femmes sont très souriantes, et les hommes très présents. On les voit bercer les enfants, aider à quelques tâches pour la cuisine. Tout est bien organisé, ce n’est pas vraiment comme en France, ils ont l’air très heureux en couple et en famille.

Nous, de notre coté, nous retournons nous baigner avec Gérardo pendant que les hommes préparent l’activité de l’après midi, nous ferons de l’artisanat, des paniers et des bijoux. Louison reste un peu avec Sylvia pour faire un petit sac en filet de pêche.

Les anciens arrivent et les choses sérieuses commencent. Carlos a commencé un panier en feuilles de bananier séchées et Papa l’aide à continuer. Il se dépêche en s’appliquant quand même parce que c’est un cadeau pour la femme de Gérardo. Maman se met à tisser des feuilles pour un autre panier, mais plus souple. Et après la baignade, nous les rejoignons pour terminer avec eux. Les filles font des bracelets avec Patricia et nous repartons tous avec de beaux cadeaux. Maman s’offre une jolie paire de boucles d’oreilles par la même occasion.

Les enfants rentrent de l’école et viennent passer la dernière soirée avec nous. Gérardo nous met de la musique typique du pays et danse. Gaspard joue aux billes avec les enfants, Louison et Margot dessinent encore. Papa discute avec les hommes dehors, en « anfrangnol », mais ils se comprennent quand même. Maman, quant à elle, prend des cours de Kichwa avec les grands enfants de Jessica. Maman rigole beaucoup avec les filles de la cuisine parce qu’elles ont été mariées tôt, à 13 ans pour Jessica. Elle leur explique qu’en France, ce ne serait pas possible. Le mari de Jessica est super, le mari de Pamela qui s’appelle Freddy aussi, on se sent vraiment tous bien avec eux.

C’est la dernière soirée, déjà. Que c’était bien! Nous avons adoré passer ces 3 journées complètes en leur compagnie. Nous n’avons pas vu des tonnes d’animaux, nous voulions voir des perroquets, des singes, donc on est un peu triste. Mais nous avons trouvé vraiment chouette de partager la vie de ces familles, pour nous les enfants, c’était au final mieux. Des animaux, on en verra ailleurs, des Kichwas, il n’y en a qu’ici.

Le dernier matin, c’est le temps des « au revoir », on laisse quelques petits cadeaux, des vêtements pour les cuisinières et aussi pour les enfants. On leur donne aussi nos feutres et notre cahier pour qu’ils continuent à dessiner sans nous, peut-être en pensant à nous. La fille ainée de Silvio nous accompagne jusque Pompeya en pirogue, comme si pour elle aussi c’était dur de dire au revoir. Nous rentrerons à Tena le soir même en bus, prêts à repartir avec Poupoule vers d’autres destinations.

Pourquoi « Ashka Pagrachu »?

Alors, tout simplement parce que cela veut dire « Merci Beaucoup ». Nous voulions remercier l’association qui nous a fait un super programme, cela allait de découvertes en découvertes et nous avons beaucoup appris et n’avons absolument pas vu le temps passer. 4 jours, c’est trop court.

Nous remercions aussi les familles qui sont dans le programme, d’autres voyageurs auront d’autres hôtes que nous, tous sont charmants, d’une gentillesse infinie et authentique.

Ensuite, nous voulons aussi remercier très fort Pamela et Jessica, ainsi que Silvio et Carlos qui ont été aux petits soins avec nous avec beaucoup de patience, de gentillesse et de bienveillance. Nous remercions aussi Gerardo pour son rôle de clown avec nous, il a été le meilleur animateur que nous avons eu en voyage, et pourtant il est grand père! Il a une pêche du tonnerre.

Et enfin, nous remercions tous les enfants qui nous ont embarqué avec eux dans leurs jeux, et qui ont eu plaisir à participer aux nôtres. Le « cache-cache » autour de la maison est un super souvenir, et le « chat glacé » aussi, même si les explications en gestes ont pris beaucoup de temps.

C’était vraiment, vraiment, carrément trop chouette!!!!

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