Bref, on a crevé – par Fred

Quand on part véhiculés, on se doute qu’on va avoir des galères et avec Poupoule, nous en avons eu quelques unes… un alternateur en Thaïlande, un moteur au Chili… mais la crevaison, la hantise ultime d’Amélie n’était pas encore arrivée…

Il a fallu une escapade sur les pentes du volcan Cotopaxi pour que les petits cailloux pointus aient raison d’un de nos six pneus. Heureusement pour nous, c’est une des roues jumelées arrière qui a été touchée. Nous avons donc pu faire la route depuis le volcan jusque Otovallo, quasiment à la frontière avec la Colombie, où nous avons eu enfin le temps de réparer…

Au début, rien d’insurmontable, nous étions à plat, je sors le cric, le positionne tranquillement et essaie de monter le véhicule bien aidé par Gaspard. Bon, sur ce coup là, je n’ai pas trop compté sur les filles, elles m’assurent qu’elles apprennent tout en nous regardant assidûment.

Le cric est potentiellement adapté au véhicule, mais apparemment, à vide. Or là, nous sommes lourds, donc on lève le gros derrière de Poupoule suffisamment pour enlever le pneu crevé. Mais elle est encore trop basse pour remettre le pneu neuf et le cric est au bout de sa vie.

Amélie arrive alors avec une idée de génie… Pour monter le véhicule, mettons les roues sur cale, et nous serons forcément à 15 cm du sol, parfaite hauteur. Je remets la roue crevée, revisse la roue et monte Poupoule sur une cale, nickel !

J’enlève le premier pneu, celui qui fait défaut… mais c’est sans compter sur le deuxième qui vient avec… et là, c’est le drame. Nous n’avons que quelques secondes pour mettre des cales afin que Poupoule ne se retrouve pas sur 3 roues… Et qu’elle ne s’effondre. Si cela arrive, nous n’aurons plus d’autres choix que d’avoir une grue pour la remettre en équilibre et terminer les travaux.

Nous sommes au camping à Otovallo, et le gérant nous voit en galère. Il nous aide à maintenir Poupoule en équilibre alors qu’Amélie, Gaspard et les filles cherchent des cales et des lambourdes pour retenir la chute.

Nous parviendrons finalement à la maintenir droite, bien aidés par nos hôtes et leurs copains, puis nous avons réussi à remettre Poupoule sur ces 6 pieds. Un verre de l’amitié s’impose avec mes copains d’infortune!

313 Equateur Otovalo

Encore une fois, Poupoule m’a fait de belles frayeurs, de belles suées.

Il nous reste un gros millier de kilomètres à parcourir, une frontière à passer, avant son départ pour Le Havre dans quelques semaines, avec des souliers tous neufs, ça devrait rouler pour elle, et pour nous.

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