Vendredi 1er Août 2014:
Départ de Colombes à 8h, déjà un peu à la bourre. Arrivée à la hâte à l’aéroport, Check-In de dernière minute, « last call » pour le vol… La première fois en 11 ans que nous n’avons même pas le temps de profiter du Duty Free. Un départ sur les chapeaux de roue. Ça donne le ton du voyage!
2h50 de vol, et nous voilà arrivés à Stockholm.
Arrivée à Stockholm à l’heure du déjeuner, et là, première surprise, avec le rush du matin, une de nos valises est restée à Paris… Air France nous demande où acheminer ce dernier bagage, c’est bien là le problème, comme nous ne savons même pas où nous allons, nous précisons que nous reviendrons chercher le bagage le lendemain. Et tanpis si nous visitons l’aéroport deux fois en deux jours.
L’agence de location de camping car nous attend et nous emmène au lieu de départ de la bête. 1h30 de topo briefing pour comprendre comment remplir l’eau, installer les lits, mettre sur la batterie, activer le chauffe-eau… mais surtout comment vider les toilettes. Fred annonce « moi, je fais dans la nature, donc les toilettes, je n’y toucherai pas! ». Bon, ben on va s’y coller alors.
Nous avons pris la totale, l’équipement camping incluant le barbecue Weber. Même chez Playmobil, il a l’air plus grand!
Nous prenons donc la route direction le 1er supermarché de la carte: un Coop. Comme en Suède ce sont des Couronnes (Kronor en Suédois), nous n’avons même pas une Couronne à mettre dans le caddie. Le dépaysement commence… enfin…
Le plein de provision étant fait, nous préparons notre premier déjeuner sur le parking du supermarché. Les enfants à trois sur une banquette, et nous ensemble face à eux. Il y a de la place pour tout le monde et très vite on s’acclimate de ce petit espace.
Nous prenons la direction de la Côte pour notre première rencontre avec la mer Baltique. Nous stoppons finalement à Rimbo, voyant un lac sur la droite. La première nuit sera donc en camping sauvage.
Nous nous promenons en famille au bord de l’eau, suivis par une vingtaine de petits canards. Les enfants se baignent juste après dans ce lac typiquement scandinave. Une étendue d’eau entourée de forêts. Quelques pontons de ci de là, quelques plages… Une quinzaine de Suédois viennent passer la soirée à coté de nous, ils arrivent en vélo, en famille. Les enfants se baignent pendant que les parents profitent de la chaleur du soir, il est 20h, il fait encore jour et surtout encore bon.
Des barbecues collectifs sont à disposition, cela nous semble très convivial.
La journée étant assez dense, nous tombons tous de fatigue à 21h. Tous? Pas vraiment, Gaspard et Margot sont surexcités. Nous avions anticipé les punitions: ce sera un tour de Camping Car en courant pour se calmer: Gaspard en fera 3 et Margot un.
Il fait encore jour, mais qu’importe, avec les rideaux, on réussit à donner une atmosphère nocturne à notre demeure. Nous nous installons: les parents dans la capucine, Gaspard et Margot partageront le premier étage des lits superposés, et Louison sera dans la cabane.
Malgré les Suédois qui font la fête à côté de nous, une fois couchés, nous nous endormons tous en quelques minutes.
Samedi 2 Août 2014:
La nuit fut bonne, le réveil est matinal (7h30) mais le spectacle de la lumière matinale sur notre lac nous met vite en route. Après le petit déjeuner, les enfants décident d’enfiler le maillot de bain, et de piquer une tête. Fred les rejoint sans souci, pour ma part, je prends mon rôle préféré de surveillant de baignade: tranquille, au sec sur la plage.
Nous reprenons la route de l’aéroport pour aller chercher notre valise manquante. Mais où allons nous caser les affaires, les placards sont déjà pleins. Une fois la valise récupérée, cap sur le Sud Est, vers une presqu’île. Nous campons sur la presqu’île de Vasterhaninge au Nickstabadet Swecamp.
Installation cette fois-ci au camping, nous sommes en hauteur, la vue sur la mer Baltique est jolie, des petites îles en face de nous, avec des petits chalets, pittoresque! Les enfants s’essayent à la Baltique, comment dire, jusqu’aux genoux, elle est quand même fraîche, très fraîche.
Le temps s’y prête, nous dînerons dehors. Installation du nécessaire « extérieur »: table, chaises. On sort le barbecue, mais juste pour lui faire prendre l’air. Les douches du camping étant payantes, tout le monde essaye la douche du Camper Van, les trois enfants dans moins d’un mètre carré, c’est un peu sport. L’important c’est d’être rafraîchi et dessablé avant d’aller se coucher.
La météo annonçait de l’orage, nous n’avons pas été déçus: 3h du mat’, premiers éclairs, premiers éclats de tonnerre, ça durera 3h non stop. Louison écrase, Gaspard gère et Margot – un peu apeurée – finit la nuit ‘muchée’ entre nous deux.
Dimanche 3 Août 2014:
Le réveil est difficile, plus de courant, une rivière est maintenant au milieu du chemin devant nous. Nous avons eu de la chance, certains se sont réveillés les pieds dans l’eau.
Le ciel encore un peu couvert, nous levons le camp vers… l’Inconnu car finalement, nous n’avons rien de prévu, mais rien!
Nous levons le camp après avoir fait le plein d’eau, et après avoir vidangé nos eaux grises (eaux de vaisselle) et nos toilettes. Finalement, Fred ne trouve pas cette tâche dégoûtante; ce sera donc SA tâche.
Afin que le voyage se passe au mieux – pour toute le monde – nous mettons en place un tableau de service. Un enfant par jour sera préposé à la vaisselle, les deux autres mettront la table et aideront à la préparation des repas.
Gaspard nous précise qu’il ne sait pas où se trouve le lave-vaisselle dans le Camping Car, ce sera donc lui le premier de service!
Je gérerai la logistique intérieure: frigo, placards, vaisselle, douche et Fred gérera la logistique de notre roulotte (eaux, essence, électricité).
Nous quittons donc notre presqu’île; direction l’Inconnu (encore!!). Sur la route, nous avons l’idée de nous arrêter au zoo de Kolmarden. Pour profiter à plein, nous y passerons deux demi-journées et resterons au Camping 5* du coin.
Au zoo, ce fut la première rencontre de Louison avec l’Autr’Uche, les éléphants, les tigres, les loups. Un chouette spectacle de dauphins aussi. « A pas peur Louison, a pas peur! ».
Nous arrivons au camping le soir, les sanitaires sont top, nous étions certainement restés aux images des sanitaires des campings de notre jeunesse, là, nous sommes plus qu’agréablement surpris. On n’a pas profité du sauna, mais dès que l’occasion se représente, on y va!
Lundi 4 Août 2014:
Après une escapade à vélo pour Fred et un petit jogging pour moi, nous sommes frais et dispo pour le retour au Zoo à la première heure. Au programme la deuxième partie de la visite: ce sera les ours, les tigres, et les phoques. Nous repassons voir les dauphins avant de faire quelques tours de Roller Cluster avec les enfants. C’est assez cocasse de les voir morts de rire dans la montée et de voir leurs visages se figer dès que la descente arrive. Une fois le tour terminé, ce sont des « encore Maman, encore Papa » et donc nous recommençons. Gaspard et Margot bien aguerris font même des tours tous seuls, « comme des grands ».
Déjeuner sur le site, et départ vers le Sud direction Västervik.
Nous nous installons au Västervik Resort – Lysingsbadet dans lequel il y a une piscine, de grandes structures de jeu pour les enfants, ca nous parait le lieu idéal pour rester deux nuits et profiter un peu.
Il est 18h, il fait encore 28 degrés, après une petite tête piquée dans la piscine, ce sera barbecue! Nous sommes confrontés à des « mi-hommes, mi camping car », et après trois dodos dans la roulotte, nous nous surprenons de nos réflexions, de nos jugements sur les équipements de nos voisins.
Le camping est hyper vaste, avec des ballades en vélo ou à pied. Ce sera donc le programme de demain.
Mardi 5 Août 2014:
Dès le réveil, la journée s’annonce maussade. Il ne fera pas très beau aujourd’hui. La matinée est assez tranquille, les enfants à l’aire de jeux, Fred fait les conduites à vélo pour y emmener tout le monde. En fin de matinée, nous allons explorer à pied les petits îlots aux alentours.
Des ponts en bois relient les îles entre elles. Le tour complet prend deux bonnes heures (au rythme de marche des enfants…), nous nous contenterons d’une heure car Gaspard a la bonne idée d’aller « goûter » l’eau avec Maman. Il a la bonne idée d’y tremper les deux pieds. Or, quand la descente se fait sur des gros cailloux, forcément à la remonte; ca glisse!
En voilà donc un tout mouillé, et terriblement touché à l’Amour Propre. Qu’importe, au final, ça nous a tous fait bien rigolé. Louison a décidé de ramasser toutes les pommes de pin des bois que nous trouverons sur notre passage. Ses poches pleines et archi pleines, elle décide de compter celles qui resteront par terre. Compter jusque « quarante dix » (dixit!) à 3 ans à peine, sans être encore allée à l’Ecole, ça nous bluffera toujours.
Margot quant à elle cueille, et cueille et cueille encore toutes les fleurs qu’elle trouve jolies sur son passage. Et qu’importe si elles sont dans les massifs du camping, aucune gêne non plus quand elles sont dans les jardinières des voisins.
Oui, il faut bien avouer qu’en camping, on tombe sur des compétiteurs: la caravane toutes options, la terrasse en bois juste devant, et surtout on voit bien que tout le monde est très habitué à cette vie au grand air! Ils font tous des barbecues de compétition. Errer dans les allées aux heures des repas donne très vite grand appétit.
Le temps ne s’arrangeant pas l’après midi, nous restons tranquille: sieste pour Fred; dessins animés en Suédois pour les enfants, et lecture pour moi.
En fin de journée, nous décidons quand même de refaire un tour à la piscine avec les enfants pendant que Fred va visiter la ville en vélo… et reviens avec un Segway… Même pas peur, et même pas l’air ridicule !
Soirée toute aussi tranquille, on briefe les enfants: demain, on part tôt, on va voir des grosses bêtes!
Mercredi 6 Août:
Nous quittons donc Lysingsbadet en matinée, après une grande douche pour tout le monde.
Nous nous dirigeons vers Tuna, nous quittons la côte et nous enfonçons un peu dans les Terres. Tuna est une réserve d’élans. Nous ferons donc un « safari » pour aller voir des élans et des daims.
Le safari tourne court car en fait, on nous emmène en jeep dans la pâture d’à coté où nous trouverons une vingtaine de daims d’élevage et 7 ou 8 élans. Deux sont réellement majestueux: 1.80 m au garrot… et des bois qui rehaussent leur gueule de 40 cm au moins. Bref, du premier étage de la jeep, on peut aisément donner quelques victuailles aux animaux.
Le maître des lieux nous approvisionne en herbes folles, pommes de terre et pommes découpées. Ainsi, on peut tendre nos mains et nourrir les animaux. L’expérience dure une trentaine de minutes, et tout le monde en a pour son compte: entre les caresses aux animaux pour les enfants et les bisous pour les adultes.
Une fois la visite terminée, on a pris notre élan … (arf arf arf) pour descendre vers Kalmar et échouer sur l’Ile d’öland.
Nous arrivons en soirée sur l’Ile et nous posons à coté du château fort de Bolghorm dans un camping avec un oreiller géant pour que les enfants fassent des galipettes et des sauts à en tomber de fatigue. Notre emplacement est super: en face de l’aire de jeux.
Un petit barbecue face à la mer et hop, tous au lit.
Jeudi 7 Août:
Dès le réveil, les enfants quittent le nid pour retrouver l’aire de jeux. Gaspard se fait un copain, nous ne saurons jamais son nom. Il est suédois, campe juste derrière nous et ils ont à peu près le même âge. Gaspard ne parle pas suédois, le garçonnet ne parle ni anglais ni français, mais comme la langue du football est universelle, ils se trouvent facilement pour jouer.
Gaspard vient nous trouver un moment un peu penaud et nous dit « je comprends pas, il n’arrête pas de m’appeler Côme ». Nous lui expliquons que « come ou komme » en suédois veut simplement dire « viens ».
Margot et Louison deviennent copines avec la grande sœur du petit garçon. Elles font même quelques tours en trottinette dans les allées.
L’après midi, nous commençons par deux heures de piscine et vers l’heure du goûter, nous quittons le camping pour aller visiter ce fameux château fort.
Nous arrivons quelque peu surpris par la population aux alentours du château. Ce soir-là, en effet, un concert d’Heavy Metal a lieu: le groupe Sabaton (https://www.youtube.com/watch?v=7jTgkTEDDog) … Nous reporterons donc notre visite du château et allons visiter la ville de Borghom juste à côté.
Nous décidons de dîner sur place dans un restaurant appelé « Robinson Crusoé », nous sommes nous aussi ravis d’avoir échoué dans cette petite station balnéaire, très calme bien qu’animée de métalleux aux tenues et coiffures toutes aussi excentriques les unes que les autres.
Nous continuons de nous étonner de la grande démocratisation des tatouages au sein de la population. Est-ce l’influence des Suomis au Nord, le fait que la Suède soit connue pour être un des pays les plus démocratiques du Monde? En tout cas, la liberté d’expression – notamment sur son propre corps – est plus que répandue dans la population. La plus jeune tatouée que nous avons vu devait avoir une douzaine d’année.
Retour au camping, et grosse interrogation pour la suite du programme, car nous n’avons pas de programme. Voilà une semaine que nous sommes partis, nous avons fait quasiment 900 km et trois stops, il va falloir revoir la cadence et avoir un programme pour que la deuxième semaine soit aussi riche.
Vendredi 8 Août:
La matinée est consacrée au « topo briefing » de la semaine à venir. Que souhaitons-nous faire? Que voulons-nous voir? Le temps va commencer à être compté.
L’île d’Öland est réputée pour les dizaines de moulins à vent qu’on y trouve. Dans certains endroits, le temps semble s’être arrêté. C’est le cas du village dans lequel on trouve des vestiges magnifiquement bien conservés de la vie du 18ème et 19ème siècle.
Nous le visitons en matinée, c’est l’occasion pour nous de projeter comment était la vie à l’époque et l’occasion pour les enfants de comprends comment vivait une famille, juste à coté de ses animaux, avec la cuisine en pièce principale…
A peine la visite terminée, nous prenons la direction de Malmö. Nous roulons une bonne partie de la journée, sans idée de point de chute, juste un lieu duquel on souhaite se rapprocher: le Sud de Malmö et son village viking.
Nous stoppons pour refaire le plein de courses, sachant que ce soir; ce sera certainement camping sauvage. Etant un peu fatigués par la route, nous nous posons finalement en pleine campagne à la lisière d’un bois avec quatre chevaux dans la pâture juste à coté de nous.
La soirée est assez calme: apéro géant dans le camping car, quelques jeux de société en famille, aller dire bonsoir aux chevaux avec des pommes en guise de petit cadeau, et hop… tous au dodo!
Samedi 9 Août:
Nous voilà en route pour le village Viking près de Trelleborg, nous faisons un ‘teasing’ de folie aux enfants, pour leur expliquer que ça va être super (merci les guides de voyage!). D’après les dit-guides, des Suédois vivent comme les Vikings à l’année, qu’il y ait des touristes ou non… Ça promet!
Nous arrivons donc en fin de matinée à Trelleborg, première surprise: le village des Vikings est installé en bord de mer, avec au loin le pont d’Øresund qui relie la Suède au Danemark, et à 200 m une décharge municipale. On sent de suite qu’on va être revenus au 14ème siècle, un dépaysement total!
Bref, partons pour la visite du village. Petit détail en descendant du camping car, avant de fermer, je demande à Fred s’il a les clefs: « Ben oui » qu’il me répond.
Une fois la boutique passée, nous nous engageons dans le village. Au préalable de la visite, nous passons dans le musée dans lequel est projeté un film sur la vie des Vikings. Les enfants tiennent 30 secondes, la reconstitution est certes réaliste, néanmoins la voix off en Suédois a raison de la patience de nos enfants.
Nous nous promenons ensuite dans le village. Très vite, nous avons des doutes sur la véracité de la reconstitution car des robinets sont bien cachés sous des cordes et des cornes de « je ne sais quelle bête », les enfants n’y voient que du feu. Dans la première maison, un couple de vikings est en train de préparer le repas. Vu la couleur des mains et des pieds du couple, on comprend qu’ils poussent la reconstitution à l’extrême. Les cheveux sont propres et bien coiffés par contre, ils ont oublié le déodorant. L’odeur ambiante nous envoie en quelques secondes quelques siècles en arrière.
La visite continue, aucune indication que ce soit en Suédois ou en Anglais. Nous passons de maison en maison sans en connaitre le sens, l’utilité. Nous ne voyons pas de maison de chef de village, ce sont toutes les mêmes.
Ce qui nous semble sympa, ce sont les veillées car à chaque centre de maison, de place, des foyers sont installés. Ça nous rappelle nos veillées scoutes.
Dans le village, une grande tour est érigée, il s’agit de la tour de garde qui sert aussi de prison. Là, la reconstitution est parfaite car nous voyons que tout est travaillé à la main. Les escaliers en bois sont superbes, et les marches taillées dans la colline également. En fin de visite, nous tombons sur un artisan forgeron qui fabriquait des flèches. Une fois encore l’illusion était de bonne qualité.
Des vêtements sont entreposés (plastron, casque et épée), nos enfants les essayent à tour de rôle. Ils auraient eu une certaine classe à l’époque.
La visite nous prend une heure, nous voilà donc à l’heure du déjeuner, nous décidons de remonter dans Wheelie, pour prendre la route en direction de Copenhague. Nous déjeunerons sur la route.
La pluie commence à tomber, dans la précipitation, Fred me demande de courir un peu et d’ouvrir le Camping car pour que tout le monde vienne se mettre au sec. Or, c’est lui qui a les clefs.
Les clefs tient… Fred fouille et refouille ses poches sous la pluie, avec les enfants à coté qui trépignent et rien. Moi, pour une fois, je suis partie les mains dans les poches, pas de téléphone, pas de clefs non plus. Nous refaisons rapidement dans nos tètes le chemin de la visite pour comprendre où nous pouvons les avoir perdues. Nous nous rendons vite compte que nous ne les avons pas perdues. Elles trônent gentiment sur la plaque gaz… et nous trônons tous moins gentiment dehors. Sous la pluie.
Après un tour rapide de Wheelie, nous nous rendons compte que « pour une fois », nous n’avons laissé aucune fenêtre ouverte. Ni même le coffre. A croire que nous avons eu peur d’une attaque de Viking sur notre trésor de maison roulante.
Fred prend la décision de casser une serrure, ou un carreau… on verra.
Afin de les laisser entre hommes gérer ce léger souci, j’embarque les filles à l’intérieur pour demander de l’aide, ou au moins un téléphone pour appeler l’agence de location. Le « Viking » à l’accueil ne comprend pas trop le stress de ma demande, me promet de l’aide mais n’appelle personne. M’en fous moi, suis au sec!
Gaspard arrive triomphant quelques minutes plus tard, en hurlant dans le magasin « C’est bon Maman, papa a ouvert ». Gaspard m’explique alors que Papa a tordu une fenêtre, et que Gaspard a glissé sans main dessous pour attraper les clefs! Des hommes, des vrais. Pas besoin de rapporter la plus belle peau de bête, à ce moment là, pour nous avec une fenêtre un peu tordue (mais ça ne se voit pas), ce sont eux nos héros!
L’heure a tourné avec cette aventue, nous reprenons la route, mais il commence à faire faim. Une halte rapide dans une pizzéria miteuse et en route pour Øresund, direction Copenhague.
La pluie n’a pas cessé et nous nous demandons sur la route si cela vaut le coup de dépenser 98 € pour passer le pont, arriver au Danemark et ne certainement pas profiter, ni de la ville, ni de la petite Sirène que j’ai promis aux filles.
Qu’importe le coût, qu’importe le temps, demain nous serons loin, c’est aujourd’hui ou rien!
A l’entrée du pont, je ne sais par quel miracle Fred réussit à expliquer au guichet que notre Wheelie fait moins de 6m… de fait, de 98 €, nous voilà à 48€. La traversée du pont est assez sympa, elle doit être super chouette sous le Soleil. Ce sera pour une prochaine fois.
Arrivée à Copenhague, nous n’avons pas de plan. J’ai un vague souvenir de la ville, avec notamment des canaux et des maisons de toutes les couleurs. En surfant sur le web le matin même, nous avons trouvé l’adresse de la Petite Sirène. Dans mes souvenirs; elle était à l’entrée du port, uniquement accessible en bateau. En fait, si, elle est à l’entrée du port, mais on peut y accéder en voiture. Nous y allons, et profitons des 10 mn d’accalmie pour faire une jolie photo de famille au pied d’Arielle, ou plutôt à la queue de la nageoire.
La visite de la ville, sous la pluie, bien au chaud dans Wheelie, on aurait aimé différemment, mais bon…. A l’approche des canaux, nous descendons pour aller faire un tour et manger une glace. Un petit glacier en sous sol fait des glaces super dans des gaufres maison: ce sera chocolat pour Margot, Fraise (avec des morceaux miam) pour Louison, Citron et Pistache pour Gaspard, Noix (!) pour Fred et Vanille Nougat pour moi.
La spécificité de Copenhague est qu’on peut payer en Couronne Danoise, en Couronne Suédoise ou en Euros. Quelle que soit la monnaie donnée, on vous la rend en couronne danoise. Nous voilà avec trois monnaies différentes en poche. Un vrai paradoxe en Europe!
Pour le retour en Suède, nous décidons de prendre le ferry à Helsingør pour rejoindre Helsingborg en Suède. La traversée ne dure que 20 minutes. Comme nous n’aimons pas faire demi-tour et faire la route en sens inverse, ça nous va. Et puis, nous évitons ainsi de redescendre à Malmö pour remonter la côte.
Une fois revenue en Suède, nous prenons la direction de Mölle. Les guides ne tarissent pas d’éloge sur la réserve de Kullaberg, nous nous arrêtons donc au Camping à 2 km de Mölle et nous y passerons deux nuits.
Dimanche 10 Août:
Une fois de plus un bel orage aura eu raison de notre nuit. Margot a encore fini sa nuit entre nous deux, quand les deux autres ont – une fois de plus – été imperturbables dans leur sommeil.
Nous quittons le Camping en milieu de matinée direction Mölle. Nous voulons voir le phare – le plus haut de Suède (153 m au dessus du niveau de la mer). –
A la réserve de Kullaberg, il y a en plus des tas d’activité: de l’escalade, de la Via Ferrata, de la plongée bouteille, de la Randonnée, du Golf. Apparemment, on peut également faire des randonnées à cheval, à dos de cheval Islandais, mais après avoir appelé deux clubs du coin, on m’explique de dimanche, pour les chevaux, c’est repos. Pas de rando cheval pour moi… dommage.
Une fois arrivés à la réserve, nous faisons une longue marche d’une heure et demie. Gaspard nous montre qu’il sait gravir les rochers comme un cabri, et les filles nous montrent qu’elles n’ont pas vraiment peur du vide. Nous, de les voir si près du bord des falaises, si!
Nous reprenons alors le chemin de randonnée classique, qui part du haut de la falaise et qui va vers un petit phare en bas. C’est également du bas de la falaise qu’on part en bateau pour des safaris aquatiques voir les dauphins des alentours. Le long du chemin, des centaines de mûres, certaines bonnes à manger et d’autres encore toutes roses. Je pense alors aux veinards qui vont passer sur nos pas en septembre, ils vont se régaler, elles seront toutes bonnes à croquer!
En remontant, nous faisons un détour par le Phare. Il est 13h30, les enfants ont faim… On décolle!
Sur le chemin du retour, on passe par le Golf qui arbore un joli écriteau « Restaurang ». On se dit que là, forcément, on va déjeuner local. Effectivement, Fred prend une galette de pommes de terre façon pomme paillasson géante avec des tranches de lard, et des groseilles (influence anglo saxonne???); et pour moi ce sera une boulette de viande géante (mi farce, mi paupiette) avec des pommes de terre à l’eau, et des groseilles (!). Pour les enfants, on la joue traditionnel de ce qu’on comprend du menu, ce sera Cheeseburger, mais maison!
Nous reprenons la route laissant sur la droite un petit chemin qui semble mener à la mer. Comme nous ne sommes pas surs que Wheelie pourra faire demi tour en bas, nous nous y engageons pas. Ça avait pourtant l’air sympa.
Nous partons vers Ālrid, car notre guide nous dit que ça vaut le détour. En même temps, il avait dit de même pour le village Viking. Nous ne sommes qu’à 5 km, nous y allons. Belle surprise Ālrid, joli minuscule port de pèche niché dans une crique. Quarante bateaux maximum.
Une Suédoise est en train de pêcher des crabes et des crevettes avec sa fille, c’est cool. Les enfants adorent, attrapent les crabes, jouent avec. Le temps de prendre une glace sur le port et nous rentrons au Camping. Nous avions promis la piscine en fin de journée aux enfants, et même un mini golf.
Nous terminons donc la journée sur un mini Golf: les filles ont gagné contre Gaspard et moi j’ai battu Fred. Ce qui nous évite donc à nous les princesses un tour de service ce soir… ce qui est bienvenu.
Lundi 11 Août:
Aujourd’hui aussi les chevaux sont off…. Grrr.
Ce n’est pas grave, nous passons la matinée tranquille au Camping. Qu’est ce que le temps passe vite quand on n’a rien à faire. Et que ça fait du bien de ne pas avoir d’horaire, de rythme.
Pour ce matin, ce sera petit déjeuner de compète, on ne l’a pas fait dimanche, donc ce sera lundi: œufs, bacon, fromage… les enfants adorent, et nous aussi.
Accompagnée de Gaspard, je retourne en début d’après-midi à Kullaberg pour une rando qui permet de visiter les grottes au bord de l’eau. Gaspard à l’avant de Wheelie, sur son siège auto… pas peu fier.
Fred garde les filles à la piscine du Camping, tout le monde est donc bien occupé.
Nous faisons donc la rando avec Gaspard, en deux temps: un premier aller au bord de l’eau… et là, orage abominable, nous sommes trempés en 15 secondes. Nous remontons donc au Phare pour nous sécher et nous réchauffer et nous voilà repartis.
Je suis très impressionnée par mon petit bonhomme de 6 ans, de voir comment il se débrouille en montée et en descente dans les rochers. Il ne comprend toujours pas le suédois mais suis à la lettre les instructions du guide et bien que le guide ait prévu une heure de rando, prenant en compte me fait d’avoir un petit bonhomme, nous ne la faisons qu’en 45 minutes.
Nous reprenons la route pour retrouver Fred et les filles et en repassant devant ce petit chemin à droite, celui que nous avons laissé passer hier, eh bien je m’aventure dedans. Nous descendons, descendons, descendons des pentes à 19% pour nous retrouver au bord de l’eau. Là, un petit restaurant tout mignon non mentionné dans les guides, mais qu’importe ce qu’on y mange, la vue est telle… Petit regret du coup pour le restaurant du golf d’hier, et aussi pour le fait d’avoir l’estomac plein et de devoir retrouver le reste de la famille pour la suite du programme, je me serai bien posée là 20 mn pour un petit café pour contempler la mer.
Une fois le reste de la famille récupérée et regrimpée dans Wheelie, nous prenons la direction de Valxtrop. Y’a rien à faire à Valxtrop, rien… si ce n’est le parc d’activité extérieure de Kungsbygget… Alors Kunsbygget, ce sont des activités outdoor installées sur une station de ski de fond: une tyrolienne de 600 m…. que nous ne pourrons pas faire car elle n’est ouverte qu’aux groupes… Damn It! Il y a aussi un ball-trap électronique, sans aucun intérêt!
Nous, nous sommes venus pour la luge: 4 minutes de montée, 2 minutes de descente: 935 mètres à fond dans les arbres…. Nous faisons 10 tours! Les enfants sont dingues, et nous aussi. Le record est chez Fred, lesté avec Margot: 1’35 » de descente!
(La vidéo de cette journée est en bas de page…)
Gaspard est assez fier, Margot amusée, et Louison imperturbable: le pouce en bouche et hop, 2 mn de descente à fond. Quand on la voit comme ça, on se demande ce qui la perturbe, ni l’orage, ni l’adrénaline de la vitesse… Rien en fait, Louison est déperlante!
Kunsbygget étant au milieu de nulle part, nous décidons de camper sauvage ce soir.
Nous faisons une trentaine de kilomètres en direction de Malhölm, là-bas des lacs ont l’air tranquille, loin des routes, nous y trouverons certainement notre bonheur. Nous nous engageons donc dans un chemin qui mène à des habitations en bord de lac. Nous continuons ce chemin laissant une à une les maisons en bord de route. N’ayant pas trouvé de coin adéquat, nous continuons le chemin pour retrouver la route principale et changer de coin. Au bout d’un chemin d’une dizaine de minutes, nous voilà face à une barrière… fermée à clef… Un chemin de terre en camping car c’est déjà pas simple, mais faire demi tour dans un chemin de terre en camping car, c’est mission impossible.
Je deviens donc livide… Qu’allons-nous faire?
Mon homme repasse donc aux commandes: on est venus jusque là, en marche arrière ça va aller, limite « J’suis large »… Soit. Le voilà donc aux commandes de Wheelie, moi sur le chemin pour le guide et en avant, enfin non, en arrière!
Non loin du point de départ, il me semble qu’il peut faire demi tour, je lui indique donc de braquer… sauf que dans un chemin, quand on braque un engin de plus de 6m de long (n’en déplaise au guichetier du pont d’Øresund), forcément, ça coince un peu sur les cotés.
Il pleut, on est en forêt et Wheelie est posé…. La soirée va être longue. Marche avant, marche arrière, des branches sont les roues, on a tout essayé. Et puis après s’être battus 10 minutes avec la bête qui ne voulait rien entendre, on a tout simplement glissé du remblai pour se reposer tranquillement sur le chemin. Le demi-tour attendra, Fred continue en marche arrière.
Moi, je continue le chemin, et là, venant à ma rencontre un homme avec un chien qui m’arrive à la taille et qui n’a pas l’air commode (le chient!). L’homme c’est Jim, et Jim ce soir va être notre sauveur.
Il nous explique que « Here, this is my land », comprenez: « le lac est à moi; la route autour aussi et là, vous êtes chez moi ». Très gentiment en fait, il était venu à notre rencontre pour nous aider avec cette maudite barrière. Comme il ne sait pas qui nous sommes, il vient avec son chien.
Nous discutons 5 minutes, il m’explique que nous pouvons rester là ce soir, qu’il va nous indiquer un lieu sympa où dormir sur son « land ». Il nous montre donc le chemin, un moment il s’arrête, descend de voiture et nous dit « tu vois le chemin là, en bas y’a une cabane, vous pouvez vous changer là bas et aller vous baigner si vous voulez ». Nous, on se regarde, « cool ».
Ensuite, il nous indique un champ de part et d’autre du chemin: « Prenez celui que vous voulez ». Comme nous voyons le lac en contrebas, nous décidons de prendre le champ d’en bas… Vraiment sympa ce Jim!
La soirée est donc tranquille, nous mettons en route la Go Pro pour un time laps du coucher de soleil. Demain, nous n’avons pas de programme précis, nous prendrons donc notre temps. On se couche au bruit des crapauds, au bord de notre lac. Ce soir c’est sûr, ce lieu est notre petit coin de paradis.
Mardi 12 Août:
Le réveil au bord de l’eau est assez sympathique. Il fait beau et nous décidons d’aller nous baigner sur le ponton que nous a indiqué Jim. Au préalable, nous déplaçons Wheelie pour qu’il soit sur le chemin du champ, prêt à remonter dès que nous rentrons.
La cabane est mignonne comme tout, un peu ‘roots’ mais mignonne. Nous peinons à trouver l’échelle pour descendre dans le lac. Une fois l’échelle trouvée, seuls Fred et Louison trouvent le courage de se baigner. Les enfants sont en maillot de bain, brassards aux bras, mais il faut avouer qu’elle est un peu fraîche.
Nous voyons les éclairs au loin, l’orage arrive. La pluie le précède et nous quittons la cabane de pêche un peu mouillés. En remontant dans Wheelie, tout le monde est attaché et allons y, remontons le chemin…
Sauf qu’avec la pluie de la nuit, et les quelques gouttes qui tombent, le terrain est un peu boueux, voire très boueux. Et Wheelie reste scotché sur le champ.
Allons-y, marche avant, marche arrière, on prend de l’élan. Mais rien à faire. On patine. Je descends sous la pluie pour guider Fred à quitter ce champ et rejoindre le chemin. Marche avant, marche arrière, malgré l’élan que Fred parvient à prendre, nous butons toujours sur le petit monticule à l’entée du champ, et Wheelie patine et patine encore.
A ce moment là, qui voyons nous arriver sur le chemin, Jim! Cette fois ci sans son Cerbère. Il arrive avec un télescopique qui à vue d’œil est plus âgé que moi. Il nous a vu depuis sa maison galérer et vient naturellement proposer son aide pour nous extirper de ce mauvais pas. Nous le remercions par avance.
Les hommes sont aux commandes, on attache alors Wheelie avec des sangles et Jim nous tracte. On attache les sangles autour du pare-brise avant, et roule.. enfin patine, et patine tellement que les sangles lâchent. Bref, ce ne sera pas pour cette fois ci. Wheelie a un peu couiné, il n’a pas aimé la manœuvre.
Décidément, rien n’y fait, ça ne passe pas. Je vois alors au loin dans le champ un passage qui me parait plus évident, sans ce monticule qui ne veut rien entendre.
Les garçons sont ok, cela paraît la meilleure voie. Nous passerons donc par là. Nous raccrochons Wheelie au télescopique. Jim est hyper patient avec nous, et d’une gentillesse infinie. Il ne rechigne pas à nous aider malgré la pluie, ni malgré le fait que nous nous soyons mis dans cette situation tous seuls.
Finalement, on y arrive, on sort de ce fichu champs, et là, notre Jim nous propose de venir nettoyer le camping car chez lui. En effet, le marche pied est plein de boue, les roues également et Wheelie est un peu brun sur le bas de caisse, ça ne pourra pas lui faire de mal à lui aussi d’avoir sa petite douche matinale.
Cet épisode aura bien duré une bonne heure… et aura laissé quelques séquelles à Wheelie. Le pare brise est certes intact, par contre, loin de là pour la carrosserie, nous sommes bons pour une franchise. 2400 €, ça fait cher la nuit à la belle étoile. Nous verrons bien nos talents d’acteur à la remise des clefs samedi prochain.
En attendant, nous remercions chaleureusement Jim, nous lui devons une belle chandelle. Nous prenons son adresse, car rien de tel que des vins typiquement français pour le remercier. Nous avons en effet l’idée de lui envoyer un colis à notre retour en France.
Nous reprenons la route, sous la pluie, dans un silence monacal. Fred est furieux contre lui de ne pas avoir remis le camping car sur le chemin avant la baignade, les enfants sont hyper calmes, et moi je tempère le tout. Ce n’est que de la tôle et si je m’en sors bien en Actor Studio samedi, ça devrait passer. Enfin, on espère!
Nous traçons la route, notre prochaine étape se trouve au Nord de Göteborg, dans les îles.
Rien de tel qu’un McDo et une connexion Wifi pour nous remettre de nos émotions. Nous stoppons vers 14h pour une heure. Les enfants ont une aire de jeux au McDo et nous regardons en détail les cartes pour savoir comment circuler dans ses îles. De suite, un village attire notre œil: Malö. Ce village perdu est situé sur une île uniquement accessible par bac de part et d’autre de l’île. Ce sera notre destination de l’après midi.
Les paysages sont superbes, une fois de plus, on a l’impression d’être seuls sur ces îles, on adore. Cette ballade roulante est plus pour nos yeux à nous que pour ceux des enfants, ils ne regardent pas trop les paysages, par contre le bac les amuse beaucoup.
Au soir tombé, nous nous arrêtons dans un camping pour vider les eaux usées, et les toilettes, et aussi refaire le plein des batteries de l’appareil photo, et des ordis.
Le camping est bien situé, au début d’une queue de baleine. On a la mer de part et d’autres, les enfants ont une aire de jeux, et nous tous une douche en dur. Après les émotions de la journée, ce n’est pas de trop.
Une fois de plus un orage nous chatouillera dans la nuit, mais nous sommes tous trop fatigués et n’y prêtons que peu attention.
Mercredi 13 Août:
Aujourd’hui, c’est mercredi, ce sera la journée des enfants!
Nous devons prendre la route vers Stockholm pour la fin de semaine, cela fait quand même 400 km… on s’arrêtera donc en chemin à Skövde car nous savons qu’il y a une sorte d’Aqualud géant pour les enfants.
Le deal est passé avec eux, nous roulons deux heures ce matin, et cet après midi, c’est fun pour tout le monde, et cette fois ci dans une eau chaude!
Nous déjeunons des sandwichs sur le parking du complexe. Les enfants adorent déjeuner sur les parkings… alors que nous, adultes, ne rêvons que de coins perdus au milieu de nulle part.
La piscine, enfin, le complexe est juste magique, un rêve pour les enfants! Pas moins de 5 piscines, 7 toboggans, dont deux spectaculaires: un avec des bouées, et l’autre avec « juste » un virage et pas moins de 15 m de dénivelé. On l’appelle le « turbo », effectivement la descente se fait en moins d’une minute.
Les enfants s’amusent comme des fous, on fait tout dans le complexe (on peut même déjeuner!) et une fois de plus, tout est fait pour les enfants: des sièges Ikea dans les vestiaires pour y mettre les petits pendant que les parents se rhabillent, des douches à leur taille, des bouées à disposition pour tous les enfants. Nous y passons 3 heures en tout et finissons (Fred du moins) par un petit sauna.
Une fois cette attraction terminée, nous prenons la route vers Stockhölm, décidant de nous arrêter au camping sur un petit lac.
Malheureusement, le camping est complet et c’est le seul de la région. Nous partons donc bredouille, et finissons notre journée sur une contre allée au bord du lac. Wheelie est plein d’eau, nous sortons de la piscine, nous sommes tout propres et le frigo est plein, on peut donc s’arrêter en pleine nature.
Ce sera donc notre petit havre pour la soirée, au bord du lac … tranquille….
Jeudi 14 Août:
Comme chaque matin en camping sauvage, nous sommes sur le pont très tôt le matin. Pas d’attractions pour les enfants, donc nous prenons vite la route.
La journée est consacrée à rejoindre Stockholm, et surtout à avoir un camping à Stockholm et ce pour deux nuits. Nous qui n’avons jamais réservé aucun hébergement durant tout le séjour, ça nous change.
Pour la route, 250 km quand même… nous avons deux options: l’autoroute linéaire et sans saveur ou la route nationale mignonne et plein de charme. Ce sera la nationale.
C’est d’ailleurs grâce à la Nationale que nous découvrons Strängnäs qui est juste 100 km avant Stockholm, jolie bourgade de 10000 habitants au bord de l’eau. Strängnäs, c’est hyper mignon, et pourtant dans aucun guide de voyage.
C’est là que nous visitons le seul moulin de notre voyage. Mais quel moulin! Les enfants peuvent se déguiser en meunier, nous aussi, et surtout, on peut faire notre propre farine, ce qui est très sympa. Le moulin est en excellent état, et la visite est gratuite. Une jeune fille nous fait la visite en anglais. Ni Fred ni moi n’avions jamais visité un moulin en si bon état, et tout le folklore autour nous laissera de très bons souvenirs. Nous ramenons d’ailleurs NOTRE farine en France!
Nous reprenons la route, et finalement bonne surprise, le camping de Stockholm a une vraie place pour nous, nous pouvons envisager tranquillement la journée de visite de demain.
Nous arrivons au camping, le plus miteux que nous ayons eu sur tout le séjour…. Qu’importe, le métro est à 500m, le centre de Stockholm est à 25 mn en métro, ça fera l’affaire pour deux dodos!
Vendredi 15 Août:
15 Août, ce n’est pas férié en Suède, les Suédois sont luthériens et donc, aucune allusion à la Vierge dans leurs écrits!
Nous partons donc en matinée en métro pour le centre de Stockholm. Autant pour les circuits en voiture, pas besoin de comprendre le suédois, le GPS nous guide. Mais là, sans guide avec uniquement du suédois sur les panneaux et toutes les indications, c’est une autre paire de manche!
Nous tâtonnons un peu dans le métro, notamment pour comprendre que la ligne S sur le plan, celle qui nous mène à Skänsen, c’est en fait un tramway… Finalement, on trouve le tramway, et on monte!
Je profite du trajet pour noter notre numéro de téléphone sur les enfants, pour une fois nous sommes en centre ville, et il y a du monde. La barrière de la langue ne nous a pas dérangé jusque là, mais si les enfants se perdent, ils ne sauront même pas s’exprimer en anglais, il faut au moins qu’ils puissent donner un numéro de téléphone!
Nous arrivons en tramway à Skänsen, le plus grand musée à ciel ouvert du monde! Une Suède miniature: un zoo avec loups, ours et chacals, des maisons du 13ème siècle… quasiment dans leur jus, un laitier, un meunier, un pharmacien… tout le monde en costume d’époque!
Sans avoir visité la Suède deux semaines, nous aurions pu y rester la journée, là, avec le barbecue à ciel ouvert installé au milieu du musée, nous décidons de rentrer vers le Centre à pied. Nous passons devant le musée Abba, l’occasion de faire de jolies photos avec les enfants – en costume Waterloo / Eurovision 1974 -!
Nous partons ensuite vers le Vasamuseet qui abrite le Vasa, navire de guerre qui sombra le 10 août 1628 dans le port de Stockholm quelque 300 m après sa mise à flots. Une rafale de vent aura eu raison de sa stabilité. Le navire a été renfloué en 1961. 95% des pièces sont intactes et présentes dans le musée. Le navire est impressionnant tant par sa taille que par la qualité des finitions. Que de bois sculpté, c’est magnifique. Nous ne savons pas combien d’année ont été nécessaires à la construction de ce navire, ni combien d’hommes ont travaillé dessus. Toujours est il qu’il est bien dommage pour ce navire et les hommes d’équipage qu’il ait sombré, c’est par contre hyper intéressant de voir comment les hommes travaillaient le bois à l’époque, comment les navires étaient majestueux!
Dans le musée, il y a des animations pour les enfants, et donc on peut même faire le test nous même, si nous avions été commandants en chef de ce navire, si nous même nous l’aurions fait couler ou non. La visite nous prend une bonne heure, les enfants commencent à fatiguer et nous estimons que la journée est bien assez longue pour eux. Ils ont marché sans trop sourciller, on va leur trouver une activité sympa pour la fin de journée. Notre voyage s’est un peu fait au petit bonheur la chance et cette fois ci la chance ne nous sourit pas, il n’y a plus de circuit bateau découverte à l’heure à laquelle nous nous présentons au guichet. Nous retournerons donc au camping, non sans un trajet en bus avec un chauffeur francophone, hé oui! Et non sans un passage chez H&M pour acheter des tenues de princesse pour les filles, et surtout une tenue Zlatan pour Gaspard, un vrai footballeur suédois. H&M existe en France certes, mais acheter chez H&M en Suède, ça laisse d’autres souvenirs!
Retour au camping en métro, sans se perdre, et début du rempaquetage. Demain, tout ca, c’est fini!
Dernier apéro dans nos sièges de camping, dîner « j’y fous tout » avec les restes du frigo. Petit jeu de société avec les enfants, et hop, au dodo!
Samedi 16 Août:
Voilà, c’est fini…. fini enfin pas vraiment, il faut vider Wheelie (eaux usées et toilettes), remplir Wheelie (gaz et essence). Et surtout se préparer psychologiquement pour l’Actor Studio de 15h.
Comme le camping n’est pas très très accueillant, ce que nous allons faire c’est quitter le camp et aller déjeuner en ville. Nous nous retrouvons par le plus grand des hasards à 100m de notre H&M de la veille. Nous déjeunons dans un pub, et reprenons la route pour le point de départ du Camping Car.
Arrivés sur place, nous faisons l’état des lieux, notre hôtesse note bien un petit « scratch » mais omet de le mettre sur notre compte rendu. Suis un peu déçue, pas de grand jeu de type « Ah ben non Môdame, ce n’est pas nous! J’vous l’jure madame, on n’a rien fait de mal avec le camping car ». C’est donc bien tôt que la paperasse est finie, et que nos hôtes nous emmènent à l’aéroport.
Départ de Stockholm à 19h25, arrivée à Paris à 22h, à Colombes à 22h40 et tout le monde au dodo!
Ce que nous retiendrons de la Suède:
– des paysages magnifiques… Vraiment magnifiques.
– une nature accueillante
– des lacs, encore des lacs et surtout des lacs: 10% du pays quand même!
– l’enfant a accès à la culture: les zoos bien sûr, mais aussi les musées, tout est gratuit pour les moins de 6 ans!
– l’enfant a le droit de manger au resto: 100% des restos que nous avons vus proposent des menus enfants.
Ce que nous retiendrons des Suédois:
- ils sont très accueillants, jamais nous n’avons été délogés, quand bien même nous étions sur des propriétés privées
- ils sont très très tatoués, surtout les filles!
- ils sont grands, très grands et blonds, très très blonds!
- ils font beaucoup de bébés, et assez rapprochés. Même si la natalité est la même qu’en France: 2.1 enfants par famille, nous avons l’impression d’avoir vu des milliers d’enfants.
- ils parlent très très bien anglais, et pour nous, c’est hyper appréciable!
Ce que je retiens de notre famille:
– C’est bon de savoir que nos enfants sont prêts à être nomades!
– C’est beau de les voir soudés, de les voir s’inquiéter des uns et des autres!
– C’est chouette de savoir qu’ils nous aiment, et qu’ils nous le montrent!
Bref, ayant ces éléments en tête, forcément, on repartira!!!
PS: Pour ceux qui se demandent ce qu’on fait dans Wheelie quand on s’ennuie… Voilà, on fait des photocalls…. Bonus du Coq en Chef… Je vous laisse apprécier
Merci de nous avoir fait partager vos moments familliaux suedois.Vivement les prochaines.
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