Deux semaines après le départ, il est important de se poser un peu, de se (re)caler tous ensemble afin d’aborder la suite du périple sereinement.
Jusqu’alors, nous sommes allés au gré des recommandations de nos amis, de nos proches, et là, on se pose… Le lieu que nous avons trouvé aux Météores est tellement sympa qu’on y passera 4 nuits en tout. Le week-end est pluvieux donc le surplace s’impose, on se repose !
Nous avons l’occasion de rencontrer un couple franco-allemand (Anne Sophie & Matthias) et ses deux enfants qui rentraient de leur périple de 5 mois en Eurasie. Ils nous ont donné pas mal d’infos sur l’Iran, et quelques-unes sur la Turquie. Leurs enfants étaient heureux de parler français à nouveau et les nôtres contents de pouvoir expliquer des règles de jeu sans forcément les mimer en plus, ni sans avoir besoin de nous pour traduire.
L’éclaircie arrivant en fin d’après-midi, il n’en faut pas moins pour que nous sortions la famille de la piscine, que nous grimpions tous dans Poupoule pour nos photos au coucher du Soleil sur les Météores, on vous laisse apprécier.
Lundi matin, nous nous dirigeons vers Thessalonique, pensant que nous allions y trouver une station balnéaire sympathique, adorable et abordable, c’était sans compter que Thessalonique est la deuxième ville du pays, que c’est un peu notre Côte d’Azur et que c’est blindé de monde. On déjeune sur place et on se dit qu’on n’y a pas notre place, on ne se sent pas de faire du tourisme en Ville. Et puis après une semaine en pleine nature, revoir des voitures, des bus, entendre du bruit de circulation… ça nous saoule assez vite.
Sur la carte, nos yeux sont très vite attirés par les 3 presqu’îles au Sud de Thessalonique : La Chalcidique.
Nous ne parcourons pas la première « Kassandra » car c’est la riviera, hyper bondée, hyper bling-bling… Donc on passe de suite à « Sithonia » et décidons de nous mettre en sauvage sur la plage, avant d’être délogés par les propriétaires du Camping adjacent. Nous revoilà donc en route à 22h, dans le noir pour trouver le spot de la nuit, pas simple mais nous y parvenons. Cette presqu’ile a été bien endommagée avec les intempéries des dernières semaines en Grèce, il s’en est fallu de peu pour que nous ne plantions pas Poupoule dans un ravin, certaines routes sont complètement coupées en deux.
Mardi, la route continue et nous décidons de nous poser sur une plage dite privée… en fait, elle n’a de privé que la centaine de transats mis à la disposition des touristes, à 5€ la journée pour le set de 3 transats, on se dit qu’on va être bien ! Et effectivement, on est biens. On lève le camp encore une fois vers l’Inconnu à 17h. Cap à l’Est !
De ces trois presqu’iles magnifiques, deux sont ouvertes au tourisme, quant à la troisième « Athos », elle est la propriété d’une communauté de moines, et donc elle n’est ouverte qu’aux hommes, qu’en bateau et qu’à certaines heures de la journée. Nous n’irons donc pas à cette dernière. On stoppe quand même pour quelques photos du Mont Athos, après le Mont Blanc, Poupoule a droit à son deuxième sommet important.
En revanche, une fois le bras de cette presqu’ile passée, nous trouvons la station balnéaire de Lérissos… Aucun guide n’en parle et pourtant… C’est une petite ville avec une plage de sable gris à perte de vue, et tout le long de la jetée, une pelouse agrémentée de jeux pour enfants. On cherche un bar pour se poser pour la demie finale France / Belgique, c’est important ! En fait, on se rend compte que plus on est loin, plus on est chauvins, du moins en période de Coupe du Monde. On a besoin de marquer que nous sommes français, de mettre des couleurs, les maillots, et de crier fort devant un écran. D’ailleurs, nous sommes très bien accueillis à chaque fois que le bleu – blanc – rouge est sur nos visages. Revenons à Lérissos, c’est donc une station un peu dépeuplée, avec en entrée de ville des bateaux en construction et en déconstruction. Ça donne un air de chantier naval à l’ancienne.
En longeant la plage, on tombe sur deux familles Italiennes elles aussi en camping-car, elles nous annoncent qu’elles sont là depuis deux jours, donc pas de problème, nous pouvons rester ici pour la nuit. C’est ce que nous faisons, d’autant plus que le terrain de jeux pour les enfants est à 20m, que la plage est à 10 et que le bar pour la demie, et « les demis J » est à 50m.
Comme nous devons nous déplacer encore un peu vers l’Est, on avance vers Kavala. On pense y faire un peu de culture, mais sans réelle préparation, on fait choux blanc. On ne s’est pas plus intéressé à la visite avant, donc en aveugle, c’est loin d’être génial.
Kavala a deux parties, une ancienne et une très moderne. De l’ancienne, on note un aqueduc dans la vieille ville et un château perché sur une colline. Pour le reste, que des grandes tours en front de mer… un air de Monaco qui nous fait fuir assez vite. Cependant, chose promise, chose dûe, on fera quand même un resto pour les 7 ans de la fée. Homards pour les parents, on ne se refuse rien, mais bon, c’est notre anniversaire de 3ème galon de parents à nous aussi, donc on en profite un peu.
Nous voilà jeudi 12 juillet, et c’est aujourd’hui que la fée a 7 ans. Ca fait désormais 10 jours que le décompte est amorcé… « Maman, Papa, on est le combien ???? Nous sommes le 10 juillet. Ah, ok, donc dans deux jours j’ai l’âge de raison ? ». C’est aussi pour ça que le resto, on l’a fait hier soir, on avait certainement nous aussi hâte d’y être le 12 juillet. Rien d’exceptionnel de prévu pour elle le jour J ; en fait en nomade c’est assez compliqué de prévoir être absolument tel jour à tel endroit pour telle activité. Son activité d’anniversaire sera donc la plage, la plage et encore la plage. Son masque de plongée rivé sur le crâne, elle apprend à faire le poirier, fait des pyramides dans le sable, sirote son Sprite ou son Fanta… La belle vie quoi !
Avant de quitter la Grèce, c’est pour demain, il faut que nous soyons au trait quant à la connectivité que nous aurons hors d’Europe. On ne se rend pas compte, mais la data illimitée en Europe, on y prend gout, l’Euro aussi… il va falloir changer de mode de fonctionnement dès la Turquie demain, alors on se prépare !
On teste tout : IPAD, liseuse, téléphones, le routeur intégré sur lequel nous branchons la carte Explod. On a l’air de geeks dans notre Poupoule, mais nous voilà rassurés, ça fonctionne, on pourra continuer à vous donner des nouvelles en Turquie ! Ouf… et on pourra continuer à en avoir aussi … Re-Ouf collégial !
Dans ces derniers jours, on aura un peu zappé les sites « Alexandre le Grand », pourtant répandus dans la région… On se dit qu’on ne pourra pas tout faire dans tous les pays, qu’il faut aller à ce que chacun a envie de voir en essayant d’avoir des idées en commun… Et puis, la Grèce, ce n’est pas si loin, franchement, on y reviendra !
Et pour y revenir, voilà ce qu’on retiendra :
- Des Grecs très accueillants, souriants ; les rencontres sont faciles et très agréables.
- Les sites touristiques sont bien entretenus, bien mis en valeur et extrêmement bien expliqués pour adultes et enfants.
- Qu’est-ce qu’on y mange bien… et la vie quotidienne est très abordable.
- C’est loin d’être loin. En voiture, on y descend en 2 jours avec le ferry en Italie… en avion c’est 3 heures de vol… Ça laisse le champ des possibles assez large pour de prochaines étapes.
D’ailleurs, pour une prochaine fois :
- On ira faire un tour sur les Iles.
- On approfondira Athènes.
- On s’arrêtera boire un Ouzo, parce que là, nous sommes restés à la Mythos, et l’Ouzo quand même c’est bon.
- On révisera notre alphabet grec pour être moins dépendant de l’Anglais, même si en deux semaines, ça (re)vient assez vite.
- On refera un programme qui alliera à nouveau farniente et culture, parce que ce pays est propice à ce type de mix.