Lors de notre séjour à Kampot, il était incontournable d’aller visiter une plantation et notre choix s’est porté sur La Plantation, crée et tenue par des franco-belges.
Ne trouvant pas de lieu propice à une nuit sereine sur Kampot même après notre croisière « Lucioles », nous avons décidé de prendre la route de nuit vers la Plantation, quelques 20 kilomètres de piste… de nuit… un bonheur. Poupoule sursaute à chaque nid de poule, à ce niveau-là, ce sont des poulaillers entiers !!!
Nous craignons tellement l’orage et le fait de ne pas pouvoir arriver à bon port que nous faisons le maximum pour avancer. C’est finalement en fin de soirée que nous nous garons sur le parking de la Plantation, nous serons donc les premiers à la visite demain matin.
Nous avons une nuit superbe avec des orages au loin, nous n’avons que des éclairs dans un ciel bleu marine sur fond de montagne, c’est vraiment très beau.
Au petit matin, nous sommes réveillés par les écoliers qui partent à l’école en chanson. Nous avons ensuite la visite du garde avec sa casquette « police » qui nous scrute par la fenêtre de Poupoule pendant notre petit déjeuner. Nous essayons d’engager la conversation en nous présentant « Moi, Margot, et toi ? », pas de réponse. Essaie encore… « Moi Amélie, et toi », tout en gestes bien entendu… Toujours pas de réponse… on essaie donc le traducteur khmer… et là, sa réponse « Moi, Policeman ». Nous voilà bien avancés !!!!
Nous sommes les premiers à l’ouverture, le site est superbe, et surtout propre, ça nous change !
La visite commence avec Océane, une jeune fille belge en école d’agronomie en stage pour 6 mois à la Plantation, les enfants sont ravis, la visite sera en français !!!
En discutant avec le staff, nous décidons de prendre un cour de cuisine, donc la journée se déroulera ainsi : d’abord la dégustation des poivres, puis le cours de cuisine suivi du déjeuner, la visite de la Plantation et nous terminerons la journée par une balade en buffle dans le lac secret, mais ne le dites à personne, il est secret….
Nous commençons donc par la dégustation de poivre, pas moins de 13 variétés ! Entre le poivre vert, le blanc, le noir, le rouge… le caviar, les 11 épices… Nous apprenons que l’intégralité de la récolte se fait à la main… 16 tonnes l’année passée. Et ils ambitionnent 20 tonnes cette année !
La Plantation a une philosophie éco-responsable. Elle n’emploie que des populations locales, subventionne les familles pour que les enfants aillent à l’école, octroie des bourses pour que les meilleurs élèves puissent continuer la scolarité au collège voire après. Les salariés sont payés en moyenne 50 $ de plus que dans les autres plantations, soit 25% de plus. Ce qui est non négligeable. En permanence, 150 personnes travaillent sur place entre la culture, le séchage, le commerce, les couturières pour les sachets en jute… et cela monte à 250 personnes en récolte. Une vraie économie locale.
Une fois nos papilles bien émoustillées, nous commençons le cours. Au programme, trois plats : un LokLak, un Amok Poulet et un curry de légumes. Tout le monde met volontiers la main à la pâte, un moment vraiment sympa dans un cadre idyllique.
Vient alors la dégustation, un vrai régal. Mais nous avons cuisiné 3 énormes plats pour 5 personnes, donc nous n’hésitons pas à demander notre doggy-bag pour le repas du soir.
Lors de la dégustation et du déjeuner, on sympathise avec Betty qui dirige PSE (Pour un Sourire d’Enfant), elle nous présente l’école, le programme. Nous proposons de nous revoir à Phnom Penh pour une rencontre avec les enfants de l’école.
L’après-midi, nous faisons classe, puis nous partons pour la visite guidée de la plantation. S’ensuit en fin de journée la balade en charrette tirée par les buffles, au coucher du soleil.
Nous resterons la nuit sur le parking avant de prendre au petit matin la direction de Kep.
Si vous souhaitez vous aussi goûter du vrai poivre de Kampot, nous vous conseillons le Mandoobar, resto trop sympa à Paris 8ème, c’est ICI.